Textes + Interviews

Florence Andoka,

2015

« Le tout est plus que la somme des parties. » Les dessins de Jeanne Bischoff tiennent de l’adage aristotélicien. Des formes s’y multiplient à l’infini, comme des cellules s’entremêlant pour donner corps à un ensemble plus vaste qu’elles-mêmes sans jamais les laisser disparaître. Ça déborde, ça roule, ça s’échappe du cadre de la feuille. Psychédéliques ou surréalistes, les motifs de l’artiste tendent parfois à l’abstraction, trouvent leurs volumes dans le jeu des couleurs et entretiennent toujours un rapport exigu avec la rêverie.

Si les formes initiales sont extraites du périodique La Mode Illustrée (1860-1937), elles disparaissent sous le jeu des transformations informatiques. Pourtant, dans leur révélation finale qui emprisonne le regard à force de saturation, les dessins de Jeanne Bischoff pourraient être du tissu, rappelant le foisonnement des broderies, comme une résurgence inconsciente de la matière première qui les compose ».